Maintenant que le Beerschot est revenu au plus haut niveau - en 1A - au cours de la saison 2020-2021, nous remontons le temps à l'approche de chaque match de championnat. Et nous nous remémorons une confrontation directe d’il y a ‘quelques’ années…
Aujourd’hui : Antwerp - Beerschot de la saison2003-2004
LE GNOME EDDY GAGNE LE DERBY
Non seulement la victoire écrasante 0-4 au Bosuil mais aussi toute l'histoire qui l'entoure font qu’Antwerp-Beerschot du 21 septembre 2003 entre dans l'histoire du derby comme «inoubliable, super amusant et unique». Parce que c'était en fait un gnome en plastique qui a tout particulièrement motivé nos joueurs et les a en même temps inspirés pour remporter cette grande victoire. Un coup de maître tactique de l'entraîneur Marc Brys et du responsable d’équipe Eric Verhoeven.
Rappelons-nous les faits... Notre entraîneur a fait irruption dans le vestiaire du Kiel le lundi matin lors des entraînements de la semaine du derby et a dit à ses joueurs qu'il avait appris de source sûre que l’Antwerp ne les considérait que comme « une petite équipe » et faisait des plaisanteries à leur sujet. Avec Camara, Reigel, Dickson et Snelders, nos joueurs manquaient effectivement quelques centimètres par rapport à l'équipe de l’Antwerp mais quand même ... Quoi qu'il en soit, le petite supercherie de Brys a fonctionné : tous les joueurs ont immédiatement cru l'histoire et l'acharnement d’obtenir un bon résultat augmentait d'heure en heure.
Le jour même de la rencontre, Marc Brys a parachevé son œuvre. À son arrivée au stade Bosuil, Eric Verhoeven a été le premier à sortir du bus des joueurs et il s'est glissé sans se faire remarquer dans le vestiaire des visiteurs, où il a mis un gnome en plastique (l'un des sept nains de Blanche-Neige - celui avec un bonnet violet et des oreilles décollées) au milieu du sol. Lorsque nos joueurs sont entrés dans le vestiaire un peu plus tard et qu’ils ont remarqué ce petit gnome, Brys a immédiatement sauté sur l’occasion et a fait croire que quelqu'un de l'équipe à domicile l'avait mis là. Il a crié : «Vous voyez que j'ai raison,» et il a donné un coup de pied dans le gnome qui a été projeté contre le mur des vestiaires. « Montrez tout à l’heure que nous ne sommes pas une petite équipe ...! », a-t-il dit à ses joueurs.
Les joueurs de Beerschot n'avaient pas besoin de plus de motivation, et encore moins de directives. Ils ont commencé le jeu en étant survoltés et ont remporté presque tous les duels. Et en première période, ils ont déjà bouclé la rencontre. 0-3 à la mi-temps avec des buts de Mohamed Camara et deux de notre buteur brésilien Victor Simoes. L’Antwerp, avec ses grands joueurs, a été surpassé sur toutes les lignes par les petits joueurs au grand cœur de guerrier. Et quand Steve Cooreman a marqué le quatrième but au début de la seconde période, le virage des visiteurs a complètement explosé et les joueurs ont commencé à sortir leur plus beau jeu. Ils ont complètement mené le Great Old.
Cerise sur le gâteau, toute la délégation du Beerschot a célébré la grande victoire avec une danse de gnome parfaitement orchestrée sur le gazon du Bosuil. Marc Brys et Eric Verhoeven ont jubilé. Et le gnome Eddy était également mort de rire. Il a aussi approuvé la chose. Mission accomplie !
DIMANCHE 21 SEPTEMBRE 2003 – STADE DU BOSUIL DEURNE
ANTWERP – BEERSCHOT 0 – 4
SPECTATEURS : 13.000
ARBITRE : Verbist
BUTS : 15’ Camara 0-1, 32’ Victor 0-2, 37’ Victor 0-3, 56’ Cooreman 0-4
ANTWERP : Feys, Ouon (70’ Gomez), Leleu, Evens, Pinxten, Cissé, Bernath (83’ Ribus), Bukran (42’ Mamam), Heath, Goots, Sishuba
BEERSCHOT : Luciano, Bodor, Hoefkens, Van Dooren, Reigel, Haagdoren (86’ P. Monteyne), Cooreman, Dickson (90’ Thompson), Camara, Snelders, Victor (72’ Messoudi)
CARTONS JAUNES : Haagdoren, Cooreman, Cissé, Snelders
Cet Antwerp-Beerschot a également été la dernière grande compétition de première division disputée au Bosuil. Ce dimanche - dix-sept ans plus tard - le Great Old et les Mannekes s'affronteront enfin à nouveau à Deurne Noord. Les rouges et blancs commenceront la rencontre à une heure et demie probablement avec des sentiments de vengeance ; nous avec l'espoir de confirmer cette victoire d’alors.
Texte : Danny Geerts
